L’écorché me rappelle mon enfance, quand mon grand père sacrifiait un lapin pour le repas dominical. Après l’avoir assommé et saigné, il lui « enlevait le pyjama ». La bête demeurait nue, suspendue par les pattes à une ficelle de chanvre. C’est sans doute la première fois que je voyais ce que l’on voit sous la peau…

… et à l’intérieur d’un corps.
Mais cela m’évoque quelque chose de plus tragique sur la condition corporelle. On peut lire ces images avec une vision anthropomorphique qui dramatise la situation.
J’avais intitulé la première photo de lapins suspendus à un étal du marché de Metz à noël 1993 « souvenir des Balkans » en référence aux atrocités de la guerre en Yougoslavie.
Cette série a été réalisée en 2017.