A Port-Saint-Louis, à côté de l’embouchure du Grand Rhône les conchyliculteurs travaillent dur sous le soleil d’été pour fournir les moules aux restaurants de la région. C’est la pleine saison, les journées sont longues dans le golf de Fos.

Ramassage des naissains, mise en filets, suspension en mer, récolte des moules, nettoyage, conditionnement, livraisons occupent les journées.

Les trajets en bateau de l’atelier aux sites de production offrent des moments de détente et d’observation du paysage. A l’est le port pétrolier de Lavéra, Port de Bouc et le canal de Caronte qui file vers Martigues et l’étang de Berre. Au nord le port de Fos avec ses terminaux, sa raffinerie, ses éoliennes. A l’ouest le parc naturel régional de Camargues dont la limite passe à quelques centaines de mètres des ateliers.

Les moules grandissent à quelques kilomètres d’un formidable espace naturel, mais au milieu d’un golfe industriel. Au loin on aperçoit les cheminées noires fumantes et les gigantesques cuves des raffineries. Quand je demande au pêcheur s’il n’y a pas de danger pour les moules avec toutes ces industries, il me répond que non, les coquillages sont nickels.                                                 Combien de temps les pêcheurs pourront-ils exercer leurs activités en ces lieux ?

Encore combien de temps seront-ils à l’abri d’une catastrophe écologique, de la montée des eaux, du réchauffement climatique ?