Sète est une ville attachante, presque au sens littéral. Ceux qu’elle séduit la considèrent comme un port d’attache, un havre. Je m’y rends chaque année pour l’excellent festival Images singulières et parfois à d’autres occasions. J’y ai considérablement enrichi mes séries « Ecce Homo » et « Nos chers disparus » en parcourant ses deux cimetières.

C’est une ville qui a gardé en partie son côté ouvrier, travailleur de la mer, même si le tourisme a pris une place considérable. On s’y sent bien, pas besoin d’être riche, on vous regarde pas de travers, c’est plein de petits îlots de résistance, le Zanzibar, la pointe courte, la Cie Cacahuète…

C’est une ville un peu foutraque qui tourne autour d’une colline, c’est plein de ponts, de canaux, d’entrepôts, il y a la mer et l’étang, des bateaux qui partent vers l’Algérie, les soutes pleines d’automobiles surchargées, il y a le fort et la corniche, puis la plage interminable jusqu’à Agde.